Notre monastère est situé sur le territoire de la commune d’Arles, à 36 km des Saintes-Maries-de-la-Mer, haut-lieu de la Camargue et terre de première évangélisation. Nous perpétuons aujourd’hui, à notre manière, la tradition monastique de la Provence, dans la suite de l’abbaye de Lérins, de Jean Cassien ou de saint Césaire d’Arles. Notre terre a été imprégnée de trois héritages : les débuts de l’évangélisation en Europe, Rome et sa culture, ainsi que le monachisme provençal.

Le prieuré est né le 16 juillet 1975, avec le père Augustin Woestelandt comme prieur fondateur. Mademoiselle Claire de Bovis était sans descendance et souhaitait donner sa propriété – un mas et une exploitation agricole en Camargue – pour en faire une œuvre religieuse. L’une de ses proches a rencontré notre père fondateur au monastère de la Visitation de Tarascon et lui a fait part du désir de son amie. C’est ainsi que le mas provençal est devenu monastère.

Les frères ont commencé par loger au presbytère de Gageron et venaient chaque matin à Bouchaud en vélo pour le travail. La chapelle fut d’abord installée dans un logement de chantier en bois, acheté d’occasion. Des cellules pour les frères ont été aménagées dans le mas, puis l’étable a été transformée en chapelle, et l’ancienne salle de fête du mas est devenue hôtellerie. Mademoiselle de Bovis continua de vivre dans une partie du mas, jusqu’à son entrée en maison de retraite.

Le domaine est vaste et nous avons un grand potager à cultiver. L’hôtellerie constitue une part importante de nos occupations avec l’entretien des chambres, la lingerie et la cuisine. Nous accueillons en effet de nombreux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont beaucoup commencent leur pèlerinage chez nous, car Arles a été et demeure un point de départ important de ce pèlerinage. Des groupes Foi et lumière, des Équipes Notre-Dame, des groupes de jeunes viennent également à Bouchaud pour des week-end spirituels. Nous nous efforçons d’entretenir le mas de Bouchaud et d’y vivre une vie monastique selon la Règle de saint Benoît et le charisme propre de la Congrégation des Bénédictins de Notre-Dame d’Espérance.